IFPIA Rennes
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18/01/2024
Avez-vous déjà réfléchi à ce que signifie vraiment être un "thérapeute" ? Ce terme, ancré dans la riche histoire de la médecine et du bien-être, a évolué au fil du temps. Dans cet article, nous explorons l'origine fascinante du mot "thérapeute", son utilisation diverse dans les médecines alternatives, et le cadre légal spécifique en France. Que vous soyez un professionnel du bien-être cherchant à clarifier votre position ou un curieux du langage, cet article vous offre un aperçu détaillé et des conseils pratiques pour comprendre et utiliser le terme "thérapeute" avec respect et précision.
Dans cet article :
Introduction : Origine du mot "thérapeute"
1. Les approches non-conventionnelle
2.Réglementation
3. Les bonnes pratiques
4. Charte déontologique des praticien
Conclusion
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Introduction : Origine du mot "thérapeute"
Le mot "thérapeute" vient du grec ancien "therapeutḗs", signifiant initialement "serviteur" ou "celui qui prend soin de quelqu'un", et a évolué pour désigner un "médecin".
1. Les approches non conventionnelles
Les approches non conventionnelles, dites "médecines douces", "approches alternatives" adoptent une approche holistique et complémentaire, se concentrant sur le bien être, le développement personnel et spirituel, à l'aide de méthodes alternatives et naturelles.
Les thérapeutes en "médecine douce" utilisent diverses approches, comme l'aromathérapie, la naturopathie, la réflexologie, les médecines traditionnelles chinoises, l'hypnothérapie, la sophrologie, les soins énergétiques, la psychogénéalogie... Ici le mot thérapeute est utilisé comme à son origine c'est à dire dans le sens "serviteur" et "accompagnant".
Aujourd'hui aucune loi ne réglemente le titre de "thérapeute". Cependant il y a une forme de vide juridique issue d'un décalage entre l'usage courant de ce mot et la définition du dictionnaire. En effet selon le Robert, "thérapeute" est la personne qui soigne des malades, médecin, psychothérapeute.
2.Réglementation :
En France, la réglementation autour du titre de "thérapeute" est spécifiquement liée au titre de "psychothérapeute".
Voici les éléments clés relatifs à cette réglementation :
Le titre de psychothérapeute est réglementé en France depuis l'adoption de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, modifiée par l'article 91 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009.
Cette réglementation impose des exigences spécifiques pour l'utilisation du titre de psychothérapeute, notamment une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et un stage pratique d’une durée minimale correspondant à cinq mois.
L’accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master en psychologie ou psychanalyse.
Malgré la protection du titre de psychothérapeute, d'autres professionnels pratiquent la psychothérapie sans bénéficier de ce titre. Ils utilisent des titres non réglementés comme psychopraticien, gestalt-thérapeute, analyste transactionnel, psychogénéalogiste, psycho-énergéticien...
Ces titres sont souvent auto-régulés par des associations professionnelles, dont certaines bénéficient d'une reconnaissance des pouvoirs publics ou des spécialistes.
Avant la loi de 2004, la pratique de la psychothérapie était libre en France, et n'importe qui pouvait se dire psychothérapeute.
Actuellement, la profession de psychothérapie n'est pas formellement réglementée en France, mais l'usage du titre de psychothérapeute est protégé et réservé aux psychologues, médecins et psychanalystes sous certaines conditions.
Les thérapeutes en "médecine douce" doivent éviter d'indiquer ou de laisser croire qu'ils réalisent des diagnostics et des traitements médicaux. Ils doivent utiliser une communication claire et transparente, notamment sur internet, et respecter certaines règles juridiques pour réduire les risques de contentieux.
3.Les bonnes pratiques :
Les approches non-conventionnelles peuvent être complémentaires à la médecin classique. Certains professionnels de santé (médecins, chirurgiens, psychiatres, psychologues et autres spécialiste) prônent une médecine intégrative c'est à dire une complémentarité entre médecine et approches alternatives.
Cependant pour être au clair avec sa pratique, sa posture et éviter toutes confusions pour les clients :
Il est bon de préciser la nature des soins (ex : soin de l’esprit, soin énergétique), éviter de parler de guérison ou de traitement médical, et utiliser des termes clairs.
Les praticiens en santé naturelle doivent être informés sur les lois françaises et identifier ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire, ainsi que leurs obligations légales.
Il est conseillé d'éviter d'utiliser des termes et expressions qui laisseraient croire à un exercice médical, comme thérapeute, thérapie, soigner, guérir, médecine, patient, traitement.
Pour utiliser le terme "thérapeute" sur un site internet professionnel du bien-être en France, tout en respectant le cadre juridique et évitant toute confusion avec la médecine conventionnelle, voici les précisions importantes à inclure :
4. Charte déontologique : Voici un exemple que vous pouvez utiliser (source IFPIA)
Le praticien (psycho-énergéticien ou psycho-énergéticien intuitif ® ou
psychogénéalogiste évolutif ®)s’engage à respecter les points éthiques suivants :
• En tant que praticien nous posons que les êtres que nous accompagnons s’inscrivent dans un rapport d’égalité avec nous
même. Nous partons de l’a priori que nous “ne savons pas à la place de la personne accompagnée”.
• L’autonomie des clients ou des consultants doit être restaurée et/ou renforcée en les accompagnant dans leur processus
d’évolution et d’autonomisation.
• La liberté de choix du suivi thérapeutique est respectée.
• Le praticien s’engage à exercer son activité avec humanité, probité et loyauté et s’engage à toujours garder un axe clair, net et bienveillant dans son accompagnement. Le praticien fournit une explication claire et détaillée sur sa proposition de suivi thérapeutique et ses tarifs.
• Le praticien s’applique à n’exercer aucune pression physique, psychique, morale ou spirituelle, à mener son activité en excluant toute forme de prosélytisme confessionnel, politique ou sectaire. Le praticien ne pose aucun diagnostic médical et respecte tous les traitements médicaux en cours. Il oriente, si besoin est, la personne vers son médecin traitant ou vers tout autre thérapeute.
• Le praticien déclare sur l’honneur n’appartenir à aucune secte. La connaissance d’une telle appartenance serait à l’origine d’un retrait immédiat de la certification et de l’annuaire.
• Le praticien est tenu au secret professionnel. Il s’engage à ne parler en aucun cas de ses consultants à quiconque sauf dans le cadre d’une supervision, elle même tenue au secret professionnel.
• Pour rester compétent, Le praticien poursuit en outre sa formation tout au long de sa pratique. Il se doit d’être vigilant à se garder de ses propres projections, attentes, désirs de puissance, et pour cela accepter si nécessaire une supervision confraternelle ou un travail sur soi avec l’aide d’un thérapeute.
Conclusion
En suivant ces lignes directrices, vous pouvez utiliser le terme "thérapeute" de manière responsable et éthique, tout en respectant les réglementations et en fournissant des informations claires et transparentes à vos clients.
Betty Tutrice
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